10 séries incontournables de 2016

10 – Baron Noir (Canal +)

Faisant suite à Marseille, la série signée Canal Baron Noir est probablement la plus grande réussite française de cette année. Avec un Kad Merad surprenant, qui réussit à s’affranchir de son rôle de comique habituel dans cette série politique, largement inspirée du climat en France, qui semble dénoncer certains aspects de notre gestion étatique. Le long des huit épisodes, on suivra donc ces élus au travers de chacune des élections, jusqu’aux présidentielles, dans une gestion du timing millimétrée, bien qu’avec une réalisation disparate. Pour en savoir plus, c’est par là !

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9 – Marvel’s Luke Cage (Netflix)

Troisième opus des adaptations de Marvel chez Netflix, nous suivons ici les aventures de Luke Cage à Harlem, héros invincible, qui lutte contre le crime organisé et la politique désastreuse de grands magnats. Si le déroulement de la série est relativement classique, c’est dans le traitement du héros, en tant que noir, qu’il y a réellement un intérêt. Il subit des problématiques différentes de ses amis héros blancs, propres à sa condition, pourchassé par la police, considéré comme un criminel au lieu d’un justicier. Le fait qu’il soit pare-balle rajoute en plus un message fort en rapport avec le contexte étasunien et le nombre de personnes racisées qui se font tirer dessus par des policiers sans raison apparente. Pour en savoir plus, par ici !

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8 – The Aliens (E4)

The Aliens, c’est en quelque sorte l’OVNI balancé par E4 sur le royaume britannique cette année. Dans cette série qui suit une ambiance similaire à celle de Misfits, des aliens humanoïdes ont débarqué sur terre quelques années auparavant, semblables aux humains, à cela près que leurs cheveux sont de puissantes drogues pour les terriens. Ils sont donc parqués derrière un mur et vivent dans une société anarchique, presque dystopique. On suivra les aventures d’un douanier à la ramasse qui va se retrouver mêlé avec un gang de l’autre côté du mur. En plus d’être très drôle, cette mini-série nous présente un lot de personnages racisés et féminins très forts, sans jamais tomber dans aucun cliché, et mérite donc largement le détour.

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7 – Marcella (ITV)

Série policière au scénario assez banal, Marcella s’illustre par la diversité dont elle fait preuve. Entre personnages féminins, racisés et homosexuels, le casting ne compte presque aucun homme blanc, prouvant à sa société patriarcale que l’on peut introduire des femmes, des personnes racisées et des homosexuels sans que cela nuise à une quelconque cohérence ou à une prétendue représentation fidèle de la société. L’histoire reste tout de même intéressante, mêlant enquête policière, écologie et arnaque financière. Pour en savoir plus, c’est juste là !

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6 – Dirk Gently, Détective Holistique (BBC America)

En décembre dernier, Netflix nous proposait une série signée BBC America, pour le moins abracadabrantesque. Un scénario difficilement explicable, encore moins résumable, des personnages fantasques et hauts en couleur, des enquêtes policières qui trempent dans l’holisme. Le duo mené par Elijah Wood et Samuel Barnett, qui surfe sur une possible ambiguïté homosexuelle réussit largement son pari et nous promet de belles choses pour la saison à venir. La suite, par ici !

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5 – The Night Of (HBO)

Immigration, racisme, justice, présomption d’innocence. Voilà les thèmes traités dans cette mini-série diffusée sur HBO cet été. Adaptée de la série Criminal Justice diffusée entre 2008 et 2009 par la BBC, l’intrigue nous plonge au centre de l’appareil judiciaire étasunien, des préjugés raciaux qui en découlent et de la défaillance d’un système gangrené par la présomption de culpabilité. On a là une série qui dénonce, pointe du doigt les préjugés racistes, met en avant une population oubliée, remet en question la présomption de culpabilité largement installée aux États-Unis et rapporte la violence et la déshumanisation du système carcéral. De son côté, HBO nous montre qu’elle est capable de produire du contenu plus politiquement engagé, plus revendicateur, à des kilomètres de la lambinante Game of Thrones. Pour en savoir plus, c’est ici !

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4 – Preacher (AMC)

Adaptation d’une série de comics des années 90, coécrite par Seth Rogen et Evan Goldberg avec en trio de tête au casting Dominic Cooper (Agent Carter), Ruth Negga (Misfits, Marvel’s Agents of S.H.I.E.L.D) et Joseph Gilgun (This is England, Misfits, Pride), l’affiche promet déjà un rendu impressionnant. Cette série dantesque nous plonge dans le milieu pastoral des no man’s land texans où le personnage principal, Jesse Custer, prêtre en reconversion, se retrouve soudainement investi de pouvoirs de persuasion surnaturels rattrapé par son passé, par un vampire millénaire et par toute une série d’événements plus absurdes les uns que les autres. Le résumé du pilote se trouve par là !

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3 – Class (BBC 4)

Cette année, la BBC a décidé de prolonger l’univers de Doctor Who en nous livrant un spin-off centré sur un groupe d’adolescents du lycée Coal Hill, où l’ancienne compagnonne du Docteur, Clara Oswald enseignait. Si les présences extra-terrestres nous réjouissent, rappelant la série mythique, le plus intéressant se trouve dans les rapports entre les adolescents. Premières expériences, homosexualité, un guide et une ode à la tolérance pour nos enfants. Le plus bluffant étant qu’aucun des protagonistes n’est un homme blanc hétérosexuel. Chacun des personnages possède au moins un critère de minorité, ce qui nous permet un peu de changement et de diversité. À voir rapidement, surtout pour les fans de Doctor Who !

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2 – Sweet/Vicious (MTV)

Pour dénoncer cette culture du viol, nous suivons ici l’histoire de Ophelia et Jules, deux étudiantes à l’université fictive de Darlington qui vont décider de faire justice elles-mêmes et d’aller donner une leçon à tous les violeurs du campus. MTV produit ici une série féministe, pour adolescents, qui démonte la culture du viol en abordant le moindre de ses aspects. Un véritable petit bijou qu’il faut regarder de toute urgence ! Le récap’ de la saison 1 est par ici !

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1 – BrainDead (CBS)

En pleine campagne présidentielle étasunienne, une météorite s’écrase sur terre. Laurel Healey (Mary Elizabeth WinsteadScott Pilgrim, 10 Colverield Lane), documentariste, peine à obtenir les financements pour sa dernière oeuvre. À la veille d’une paralysie gouvernementale, Luke Healey (Danny Pino), son frère, sénateur démocrate, l’embauche dans son bureau le temps qu’elle obtienne les subventions nécessaires. Elle découvre alors que des insectes extraterrestres grignotent le cerveau des employés de la Maison-Blanche, sénateurs compris. Difficile de créer un scénario plus absurde, qui pourtant reste cohérent du début à la fin. L’intrigue vogue sur un surdramatisme second degré qui ne se prend pas vraiment au sérieux et qui permet d’ouvrir au maximum le champ des possibilités quant au déroulement de l’histoire puisque tout et n’importe quoi est en mesure de se produire sans pour autant que cela relève d’une pauvreté scénaristique. Braindead est une réussite sur tous les tableaux, tant sur les sujets abordés, les messages qu’elle diffuse, que sur l’intérêt qu’on peut porter à son histoire. Malheureusement, au regard de la fin de saison, il est peu probable que cela donne lieu à une saison 2. Pour autant, rien n’a encore été décidé et on croise les doigts pour voir un jour une suite et continuer de suivre les frasques de Laurel Healey. La fiche complète par ici !

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